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ED_encorneÉtienne Danchin
Directeur de Recherche CNRS émérite
Dernière mise à jour: août 2021

Chercheur au Laboratoire
Évolution & Diversité Biologique (EDB)

Ex co-fondateur et co-animateur du Labex TULIP (Tulip) de début 2011 à fin 2019

Addresse:
Laboratoire Évolution & Diversité Biologique (EDB, UMR 5174), 
Université de Toulouse; CNRS, IRD. 
118 route de Narbonne, Bat 4R1.
31062 Toulouse cedex 9. 
FRANCE
Email: etienne.danchin@univ-tlse3.fr

Thèmes de recherche

L’autoréplication est le propre du vivant. La reproduction implique le passage d’information entre générations permettant d’assurer la reconstruction d’un individu à chaque génération. Les concepts d’information sont donc centraux pour l’étude du vivant en général et de l’évolution en particulier. La vision classique est que cette information auto-réplicante se réduit à la seule information génétique (c’est-à-dire à l’information encodée dans la séquence de l’ADN). Cependant, de nombreux domaines de la biologie montrent que l’information qui est transmise au travers des générations ne se réduit pas à la seule information encodée dans la séquence de l’ADN (Danchin et al. 2004, 2010, 2011, 2018, 2019a and b; Danchin 2021). De ce fait, il se produit actuellement une profonde mutation de la biologie dans son ensemble conduisant à l’émergence de ce que l’on appelle la Synthèse Moderne Inclusive en remplacement de la Synthèse Moderne qui fut mise en place au milieu du 20ème siècle suite à la convergence entre la génétique et l’étude de la sélection darwinienne.

Il existe de très nombreuses formes de transmission transgénérationnelle d’information. En particulier, quand l’information est extraite d’autres individus, cela peut enclencher une transmission d’information entre générations, conduisant à ce que l’on appelle la transmission culturelle (Danchin et al. 2004, 2010, 2011, 2018, 2019a et b; Danchin 2013). Le propre de la culture réside dans la transmission d’information entre générations par des processus purement sociaux. Grâce à plusieurs processus de correction comme le conformisme (se comporter comme la majorité) la variation entre individus est ainsi transmise de manière fiable entre générations. Cette variation vérifie alors les trois conditions nécessaires pour que puisse se produire une évolution par sélection naturelle:

1- l’existence de variation (la variation culturelle),

2- un lien les variants culturels et l’aptitude phénotypique (ou fitness) des individus l’exprimant (pression de sélection car certains comportements sont plus susceptibles d’être transmis), et

3- la transmission de ce variant à la descendance (c’est-à-dire verticalement). En conséquence, la variation culturelle est sujette à évolution culturelle par sélection culturelle au même titre que la variation génétique est sujette à évolution génétique par sélection naturelle.

Mes recherches portent donc sur l’hérédité non génétique, et plus précisément sur l’hérédité culturelle et épigénétique.

Mots clés: Évolution, Écologie, Écologie comportementale, Hérédité non génétique, Choix du partenaire sexuel, Choix de l’habitat, Vie en groupe, Culture animale, Reproduction coloniale, Approche expérimentale.

Modèles biologiques: la mouette tridactyle (Rissa tridactyla), la mouche du vinaigre (Drosophila melanogaster) et le puceron du pois (Acyrthosiphon pisum Harris).